Dans un des couloirs muni de plusieurs logements, variant selon les étages, se trouve une porte qui attire plus le regard qu'elle ne le voudrait. En grand, sur un papier jaunâtre, des lettres noires mettent en garde les curieux : "Keep Out". Certains curieux semblent avoir tenté d'entrer tout de même, mais leur regard à la sorte à suffit à calmer la curiosité des autres.

A l'intérieur, rien d'étrange, c'est même plutôt vide. La première pièce est un petit salon, coupé par des meubles de l'espace cuisine qui ne contient qu'un frigo et quelques plaque de cuisson, ainsi que deux armoires remplies. Une petite télévision, plus vieille que le monde, trône contre le mur à coté de la fenêtre dont les tentures semblent toujours fermées. La lumière n'a pas l'air de vouloir s'inviter, et le lieux est plutôt sombre. Un petit fauteuil ne pouvant accueillir plus de deux personnes est disposé soigneusement en face de la télévision, orné d'un vieux cuir blanc bruni par le temps.

En guise de table de repas, une table basse est disposée en face du dit fauteuil, quelques assiettes et couverts sales trainent dessus, laissant une odeur de nourriture passé emplir la pièce. Pour contrer cette désagréable odeur quelques dispositifs sont placés un peu partout, des petites tours de plastiques laissant régulièrement leur parfum de fleurs industrielles s'échapper. Le mélange est particulier, et donne souvent des maux de crâne. L'odeur trop forte du parfum bon marché est presque plus insupportable encore que celle de la nourriture en décomposition, mais cela ne semble pas déranger l'habitant des lieux.

Un petit couloir s'étire à coté du frigo, sur la droite de la pièce, et deux portes se dressent, se regardant en chien de faïence. L'une, sur la gauche du couloir, donne sur une petite salle de bain, au milieu de laquelle se trouve une grande manne en osier. Les vêtements disposés à l'intérieur sentent le renfermés, sans doute là depuis un long moment, et certains tentent même de s'échapper. Il n'y a qu'une petite douche et une toilette, un lavabo mal entretenu et de vieux tapis sales. Dans un coin une petite machine à laver vous démontre à quel point la fénéantise de l'utilisateur des lieux peut atteindre des sommets. A quelques centimètres même pas de la manne de linge sale, elle semble attendre depuis des siècle qu'on daigne l'utiliser.

La porte d'en face donne sur une petite chambre emplie d'une odeur de tabac qui prend au nez. Des petites paquets de cigarettes traînent un peu partout, sur le sol, le bureaux, et même le lit. Un lit deux personnes prend la moitié de la place, et l'autre moitié est occupée par une petite armoire et un bureau sur lequel est posé négligemment un petit ordinateur portable. Les armoires dans lesquelles sont sensés se trouver des vêtements sont presque vides. Des étagères de bois, fixées au mur au dessus du lit, accueille quelques livres de toute sorte, et surtout des fardes remplies de document que personne n'a le droit de lire.